Décidemment j'aurais dû faire du droit. C'est rageant à la fin, de voir Maître Eolas décerner le troisième Prix Busiris à Dominique Baudis (Dominique Baudis nouveau prix Busiris - Journal d'un avocat) et réaliser que je ne pourrais jamais prétendre à ce prix prestigieux.
Je vous rappelle que le Prix Busiris récompense une affirmation :
- juridiquement aberrante
- si possible contradictoire
- teintée de mauvaise foi
- et mue par l'opportunité politique plus que par le respect du droit
Bon sur la mauvaise foi et la contradiction, je me défends, mais je ne connais rien au droit et l'opportunité politique me passe largement au dessus... Donc je n'ai aucune chance et il faut dire que je ne boxe pas dans la même catégorie que les trois premiers lauréats : Dominique Baudis, Pascal Clément et François Fillon.
Baudis a fait très fort en réussissant à classer François Bayrou et quelques députés UDF presque mais pas exactement tout sauf dans la majorité ou l'opposition, après l'avoir manu militari fait passer de la majorité à l'opposition. Je ne jugerai pas sur le droit, mais sur la contradiction, la mauvaise foi et l'opportunisme politique, le prix est grandement mérité.
Clément a fait un exercice de rhétorique remarquable pour justifier l'amnistie de Guy Drut, qui a été jugé coupable, tout en demandant des sanctions disciplinaires contre les juges de l'affaire Outreau alors que l'enquête administrative n'a relevé aucune faute contre eux. Ca rassure de l'avoir comme ministre de la justice, et de savoir qu'il "fait le maximum" pour ses copains. D'ailleurs je propose que le prix Busiris soit maintenant un prérequis pour devenir Garde des Sceaux.
Le premier lauréat était Fillon, qui a commis l'erreur de commencer par broder sur le thème éculé de la présomption d'innocence, avant de dire que si Villepin ne pouvait pas prouver qu'il était innocent Chirac devait lui demander de démissionner. Je suis tout à fait d'accord avec sa conclusion : Chirac doit demander à Villepin de démissionner, mais je ne vois pas l'intérêt du préambule sur la présomption d'innocence... et c'est pour ça que je n'aurai jamais le prix Busiris!
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