2004/11/11

Le Retour du Petit Nicolas

Quelle plaisir de découvrir des Histoires Inédites du Petit Nicolas en cette fin d'année assez déprimante par ailleurs. Dès la première histoire, la magie opère et je me suis retrouvé au milieu du terrain vague à pouffer de rire en regardant Geoffroy, Clotaire, Eudes, Nicolas et les autres qui n'ont pas grandi et ne grandiront jamais.

On l'apprécie encore mieux devenu parent soi-même et, observant sa descendance, détectant des manières, arguments, raisonnements intemporels et typiques, qui font du Petit Nicolas l'archétype des enfants de France et de Navarre.

Goscinny m'a toujours fait rire, d'Astérix à Iznogoud, et du Petit Nicolas à la Potachologie. Ah! la Potachologie, j'en garde un souvenir ému, rangeant d'autorité la présentation du Danube par le potache aux côtés du bricolage de l'Oncle Potcher de JK Jerome sur l'étagère des scènes d'anthologie de l'humour. Malheureusement les deux volumes semblent introuvables...

En attendant offrez Les Histoires Inédites du Petit Nicolas, à tous ceux que vous aimez en cette fin d'année, ils retomberont en enfance pour quelques heures et ça n'a pas de prix!

2004/11/07

Mashed: un vrai jeu de course qui rappelle les jeux d'arcade

C'est pas pour me vanter mais j'ai toujours été plutôt bon aux jeux de course à plusieurs.

Une des premières références du genre pour moi était dans une salle de jeux d'arcades du Pouliguen, un jeu de course où l'on pouvait jouer à 8. Il n'y avait pas d'effets spéciaux à l'époque, et c'était donc uniquement des sprites 2D qui ressemblaient plutôt à des karts, sur un circuit pas très original, mais le simple fait de pouvoir jouer à 8 donnait toute sa dimension au jeu. On pouvait faire des alliances, essayer surtout empêcher un autre de gagner, faire le circuit à contre sens des 7 autres, brefs on pouvait vraiment s'amuser à plusieurs.

Pas mal d'années plus tard, j'ai retrouvé un peu ça dans une salle du boulevard Haussman où il y avait 6 (ou peut-être 8 je ne sais plus) Daytona qui pouvaient fonctionner ensemble. On retrouvait le plaisir des courses à plusieurs, des challenges, de la compétition. Bien sûr la technologie avait beaucoup évolué et on n'était pas tous autour du même écran mais chacun dans son siège baquet devant un grand écran en immersion presque totale. C'était différent du Pouliguen, mais c'était toujours super.

Avec Mashed je retrouve ce plaisir de la course à plusieurs, où l'important n'est pas le réalisme de la simulation de trajectoire, mais de faire arriver sa voiture coûte que coûte avant celle des copains, quelque soit le moyen pour y arriver. Il y a donc tout ce qui peut rêver comme armes diverses, circuits sous tous les temps avec des précipices partout, plusieurs modes de jeux en solo ou à plusieurs, etc...

Mais l'innovation que je trouve assez réussie est l'idée d'avoir une seule scène à l'écran pour l'ensemble des joueurs (l'écran n'est donc pas découpé en 2 ou 4 comme pour la plupart des jeux de course à plusieurs sur console). La caméra héliportée suit l'avant de la course, et par conséquent il faut rester à l'avant de la course pour rester en jeu. Dès qu'un des concurrents a prix trop d'avance, la course est arrêtée, les joueurs en tête marquent des points et un nouveau départ intermédiaire est donné. Ca marche plutôt pas mal, même si parfois on est un peu désorienté quand on découvre un virage au dernier moment car la caméra était mal positionnée. Mais ça donne une dynamique exceptionnelle au jeu.

Donc ça vaut le détour, et essayez au moins la démo que vous trouvez sur le site ou dans la plupart des revues de jeux.

2004/11/06

Est-ce que l'iPod Photo a un avenir ?

Il y a des moments où l'on se demande si un nouveau produit existe pour répondre à un besoin ou simplement parce que la technologie le permet.

C'est le cas de l'iPod Photo d'Apple. Avoir en permanence la musique qu'on aime à portée de main, était presque une évidence après le succès du walkman. Et la musique a un côté faiblement intrusif qui justifie son apparition dans quasiment tous les contextes: de la voiture au bureau.

L'image en revanche est beaucoup plus intrusive et demande une attention certaine. De plus l'écran minuscule de l'iPod ne peut pas rendre justice à une photo, alors que la qualité audio est quasiment parfaite. On peut donc légitimement être dubitatif devant ce nouveau concept.

Néanmoins restons prudent et regardons quel accueil le public va réserver à ces nouveaux iPod. Je n'aurais pas parié sur le succès des appareils photos embarqués sur les téléphones mobiles, mais j'aurais eu tort! Ils ont créé quasiment un nouveau genre de photographie de l'instant, de l'éphémère, de l'insignifiant, que la génération SMS s'est immédiatement appropriée. Ce ne sont pas ces photos que vous emporterez sur votre iPod Photo, de la même façon qu'il n'y a pas de raison d'archiver des SMS, mais c'est quand même un indice de l'importance que pourrait prendre la photo digitale dans les années qui viennent.

Et plus je réfléchis plus je me dis qu'il est en fait beaucoup plus logique d'avoir mes photos avec moi, que mes copies de disques qui existent déjà à des millions d'exemplaires. Mes photos sont uniques et n'existent que chez moi, dans mon album ou sur mon disque dur. Les musiques que j'écoute sont à de très rares exceptions près des copies (légales) de morceaux gérés par l'industrie du disque. Personne d'autre ne peut stocker mes photos personnelles et leur perte est irréparable pour moi. Mais effacer une copie MP3 n'a aucune importance tant que j'ai le CD; c'est plus embêtant avec un morceaux AAC achété sur iTMS mais d'une part quelques copies sont autorisées, et d'autre part iTMS qui sait que j'ai acquis légalement le droit d'écouter ce morceaux devrait pouvoir me le retourner le cas échéant (je pense que ce n'est pas le cas aujourd'hui mais je n'ai pas creusé).

Dans un monde futur où le Réseau permet d'accéder en permanence depuis n'importe où à toute l'information digitale publique, je n'aurais à stocker sur mon iPod que les factures ou les licenses des morceaux que j'ai légalement acquis, et le réseau me streamerait (quel est le terme français équivalent) la musique que j'ai envie d'écouter après avoir vérifié la license. En revanche mes photos ne peuvent être conservées que sur un espace privé. Donc dans 20 ans, dans votre iPod 2Tera il y aura 1 Giga réservé à stocker les licenses des contenus publics que vous avez légalement acquis, et le reste stockera les films et photos (qui prendront 80% de l'espace) et tous les écrits privés que vous aurez généré tout au long de votre vie.